Comment j’ai financé ma tiny house ?

Une capacité financière limitée, et pourtant, propriétaire à 18 ans. Comment ça se fait ?

C’est la question que beaucoup se posent. Rentabilité, aides, ressources, j’y réponds avec transparence.

Est-ce que le projet est rentable ?

La rentabilité est un des raisons majeures. Pour la mesurer, ça passe par une étude financière, qui commence par imaginer sa future vie.

Rétrospection en 2021

Je simplifie le calcul, car c’est surtout pour partager la démarche. À cette date, je suis au lycée et projette d’étudier vers Toulouse, un cursus qui dure 5 ans :

  • Le prix du marché locatif autour de Toulouse est en moyenne de 20 € du m². Soit, 500 € pour 20 m² avec les charges comprises.
  • Les étudiants touchent en moyenne 150 € d’APL par mois.

Budget pour construire une tiny house

Suite aux estimations, il faut un budget de 25 000 € pour une tiny house qui répond à mes besoins.

Calculs

(500-150)*12*5 = 21 000.

Vivre autour de Toulouse dans un studio pendant 5 ans me coûterait 21 000 €

25 000/(500-150)/12 = 5,95 ans

En payant, 350€ de loyer par mois, je rentabilise la tiny house en 6 ans.

Évidemment, une tiny house a une durée de vie largement supérieure à 6 ans. C’est rentable.

Papa, Maman, on se lance ? Oh oh, on se calme. C’est un bon investissement à long terme, mais il faut une sacrée somme d’argent à sortir en 1 an et demi.

Alors, on les trouve où ces sous ?

Quelles sont mes ressources ?

Toujours en 2021, j’ai 16 ans, je n’ai pas des milliers sur mon compte, mais les économies des noëls, anniversaires et petits jobs. Par chance, on m’a très tôt appris à profiter d’une partie de mes gains et à mettre l’autre partie de côté.

Durant ces 2 ans et demi de projet, j’ai travaillé ponctuellement afin de pouvoir épargner encore. J’ai aussi limité mes dépenses à ce qui m’était indispensable.

Au total, j’ai pu financer 1/3 de la somme finale. Le reste des ressources appartiennent à mon père principalement. Il met ses projets personnels en pause pour qu’une part de ses revenus finance ce projet, et met aussi une partie de ses économies.

C’est des sous qu’il n’aura pas à me verser durant mes études.

Les aides extérieures

De fait, je reçois de l’aide de ma famille qui soutient le projet, ma maman, les grands-parents, tantes, oncles… Environ 3000 euros pendant les deux ans et demi de projet.

En plus de cela, j’ai créé une cagnotte en ligne, qui m’a rapportée approximativement 300 €, ça a pu payer les aménagements de cuisine. J’ai été assez mauvaise en communication, ceci explique peut-être cela. Quoi qu’il en soit, ça fait chaud au cœur !

Par conviction, nous avons privilégié l’autonomie financière, mais mes parents avaient la possibilité de faire un prêt à la consommation.

Sinon, il y a des fondations, des appels à projet ou des organismes qui peuvent subventionner des projets, faut-il encore rentrer dans les critères d’éligibilité.

Il y a des mois où les approvisionnements se résument à de l’ossature bois, du bardage ou bien quelques vis. Et d’autres où il a fallu financer une étape conséquente en une fois comme la toiture ou la remorque. Alors, comment fait-on pour ne pas subir de périodes plus difficiles que d’autres ?

Comment on organise les dépenses ?

Nous avons adopté une stratégie de dépenses qui permet de financer les matériaux au fur et à mesure sans créer de fossé dans le portefeuille. Nous achetions le bois au besoin, en parallèle de l’avancement et non la totalité en une fois.

Cependant, pour des achats tels que la toiture ou la remorque, c’est impossible. C’est à ce moment-là que mes économies ont été bénéfiques. Elles permettaient de soulager la charge financière de mon papa lorsque les montants étaient importants.

Ensuite, nous avons acheté en seconde-main, ou en déclassé, lorsque nous pouvions. C’est possible pour certains matériaux, et nécessite parfois de passer plus de temps de travail pour la mise en place, mais c’est un soulagement financier.

Grâce à une bonne gestion financière, nous avons su trouver un équilibre entre les dépenses et les périodes pour lesquels il faut se serrer les coudes.

Conclusion

J’ai réussi à être propriétaire à 18 ans et sans emprunt à la banque à partir d’une étude de faisabilité entre le coût et nos moyens financiers. Mais aussi grâce à un entourage qui a compris les bénéfices de ce projet. Je dois immanquablement souligner, la chance d’avoir les moyens matériels, et surtout un papa qui m’a appris à le faire moi-même, autrement la rentabilité de l’investissement aurait été plus longue.

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