C’est l’une des particularités du mode de vie en habitat mobile : trouver son terrain. Cet article concerne les personnes qui cherchent un lieu temporaire, à louer ou sur échange de bons procédés.
En effet, c’est assez atypique de demander une place sur un terrain pour y poser sa maison roulante ! C’est pourquoi je vais te donner différents moyens pour trouver ton terrain.
- Flyers
- Google Maps
- En personne
- Sites conceptuels
- Les campings
- Les villages de Tiny house
- Les PLU
- Conseils
- Mon retour d’expérience
Avant d’entamer les démarches, tu peux préétablir tes besoins et tes conditions.
Tes besoins seront déterminés par des éléments sur lesquels ta position ne peut pas changer (tes raccordements, ton moyen de transport…). Tes conditions seront plus souple et liées à tes préférences (distance avec les commodités, l’orientation ou bien un environnement dans une ferme, proche d’un lac, sous les arbres…)
Ensuite, je te conseille de t’annoncer en:
- te présentant
- montrant une photo de toi avec ta tiny house
- faisant une demande claire, précise, complète sur les informations techniques (raccordements, dimensions..)
- exposant le projet et tes valeurs
Ce n’est pas anodin d’accepter qu’un inconnu s’installe dans son jardin, alors il faut être convaincant et donner confiance. De ton côté, étudie plusieurs fois la proposition pour un terrain sur les aspects techniques et relationnels.
Maintenant, qu’on est prêt à se pencher sur les moyens, et citer quelques avantages et inconvénients.
Facebook : Tu peux t’inscrire dans différents groupes.
Groupe Facebook « Tiny house France »
Les communautés de Tinystes sont très peuplées. Elles te serviront davantage pour poser des questions et avoir des retours d’expériences. Tu peux cependant agrandir ton réseau, utile pour la recherche de terrain.
Groupe Facebook « Je prête un bout de terrain »
D’autres groupes similaires existent pour la recherche ou le prêt de terrains. Tu trouveras des personnes dans une situation similaire ce qui permet d’échanger des potentiels contacts et/ou trouver directement des personnes qui proposent un bout de terrain.
Je te conseille aussi de poster une annonce dans les groupes des villes où tu souhaiterais t’installer.
L’important sur Facebook, c’est de faire une publication qui attire l’attention. Ce réseau social apporte du divertissement court et rapide, il ne faut pas risquer de passer à la trappe. Tu seras avantagé si ton profil ne ressemble pas à celui d’un fantôme, ne serait-ce qu’avoir partagé sur son mur divers posts.
Le résultat des annonces Facebook peut-être modéré, nul ou abondant. Tout dépend de l’attractivité du post, de ton profil, et de la région visée. Tu auras tout type de réponses, des +/- sérieuses, des réponses seulement utiles pour élargir le réseau et faire connaître la demande…
Déposer des flyers
Si tu en as la possibilité, tu peux imprimer des flyers que tu déposes dans des points stratégiques comme la boulangerie ou la mairie.
L’avantage est que ta demande est tangible, car sur papier. Tu touches un cible locale et tu crédibilises ta demande auprès de ceux qui auront déjà aperçu ton post Facebook par exemple.
Rechercher sur Google Maps
Cette méthode est certe, la plus intrusive mais ma préférée. Sur Maps, on voit tout et donc même les pépites où tu pourrais t’installer. Enfin selon toi, après ça il faut démarcher. Là commence le challenge, pour les sites référencées tu as plus de chance de toruver un contact sinon au culot trouver l’adresse s’y présenter ou laisser une lettre. Même si ça demande énormément de temps, c’est crédible et proactif.
Le seul inconvénient est le risque de se prendre un mur ou que la demande soit mal interpretée mais c’est sans conséquence. L’avantage c’est qu’avec cette méthode t’es proactif, tu peux rebondir et évoluer.
Démarcher en personne
Cette manière de présenter sa demande est la plus solide car tes interlocuteurs te rencontrent directement. Ils sont charmés ou pas. Ça peut être suite aux recherches sur la carte chez les concernés ou bien en se baladant au marché, lors d’évènements par exemple.
Les opportunités sont plus larges, tu te présentes, c’est naturel, tu peux développer la discussion et trouver ton terrain et sinon obtenir des nouveaux contacts, des renseignements, ou de nouvelles idées.
Trouver des contacts via des sites d’hebergement
Tu trouveras des sites en tout genre qui peuvent t’aider à trouver un terrain même si le but de ces derniers est tout autre chose.
Workaway
Workaway est un site d’échange entre l’hôte et le voyageur venu pour aider gracieusement. Tu trouveras des communautés, des fermes, des domaines, si tu recherches du côté agricole. Le challenge est de trouver le contact, généralement les lieux sont référencées sur Maps.
Homecamper
HomeCamper est un site où les hôtes prêtent leur terrain pour des voyageurs qui veulent camper. De la même manière, tu peux tenter d’y trouver ton compte.
Il y en a des dizaines et des dizaines, tout est explorable.
Un inconvénient est qu’il faut généralement payer un abonnement pour contacter les hôtes, mais avec un peu de ruse, tu peux facilement retrouver des noms, des contacts, ou une adresse.
L’avantage est que tu tomberas généralement sur des personnes bienveillantes, sinon ils n’adhéreraient pas à de tels concepts.
Chercher des campings
Certains campings et PRL accueillent déjà des mobil-homes à l’année, alors pourquoi pas une tiny house ? Eh oui ! Vivre au camping fait partie des modes d’habitats alternatifs qui émergent aussi.
Si cette option est concluante, l’avantage est que tu auras aisément les branchements en eau, en électricité, un accès facile et les services du camping. Un air de vacances !
L’inconvénient peut, en fonction de ton tempérament, être le tourisme et la proximité entre les emplacements.
Chercher des villages de tiny houses
De plus en plus de villages de Tiny houses et des écolieux naissent en France. Ils ne sont pas toujours référencés sur internet, tu peux trouver différents biais pour les trouver : Facebook, bouche-à-oreille, la presse…
L’avantage, si tu aimes la vie en semi-collectivité, est que tu te vis avec des personnes qui partagent une expérience similaire, tout en gardant ton indépendance.
Le challenge est de les trouver et de tomber sur celui situé où tu envisages ton installation.
Chercher sur le Plan Local d’Urbanisation
Chaque mairie (sauf les toutes petites communes) dispose d’un Plan Local d’Urbanisme sur lequel elle peut définir des STECAL (Secteurs de Taille Et de Capacité Limitée). Elles sont représentées par des pastilles sur le PLU, en zones non constructibles.
Tu trouveras des mairies qui en possèdent d’autre pas du tout. Le règlement en termes de raccordement dépend des décisions municipales (autonomie requise ou obligation de se raccorder au réseau public).
C’est avec la mairie qu’il faut envisager le projet, même si elle n’a pas de STECAL, elles peuvent t’aider. Chacune a ses propres dispositions et intérêts. Quoi qu’il en soit, il faut leur présenter le projet, car il y a la notion de déclaration à prendre en compte si tu souhaites rester plus de 3 mois sur le même terrain.
Quelques conseils pour trouver ton terrain
- L’idéal est d’entreprendre plusieurs des méthodes. Elles se complètent les uns les autres et agrandissent ton réseau.
Par exemple : Tu postes une annonce Facebook, fait parler de toi dans la ville, tu démarches dans des lieux publics. Ainsi, tu pourrais entendre “c’est toi que j’ai vu passer sur Facebook ?”, “un.e ami.e m’a parlé de ton annonce !”…
- Ne pas hésiter à relancer pour montrer ta volonté et marquer les esprits.
- N’ais pas peur de te prendre des murs.
Le goût des refus et des vents est amer, mais ils sont sans conséquence.
- Les difficultés sont des expériences qui permettent d’évoluer et remettre en question ses moyens de communication.
Si tu n’arrives pas à trouver ton terrain, n’hésite pas à changer de méthode, en essayer d’autres pour faire connaître ton projet. Essaye d’avoir des avis extérieurs sur ta démarche, est-ce que ta manière de te présenter est la bonne, utilises-tu les bons mots ou es-tu assez crédible ? Est-ce que tu échanges avec les bonnes personnes ?
- Ne sois pas trop pressé et anticipe ton arrivée et commencent tes recherches quelques semaines en avance.
Rapidement, tu peux élargir ton réseau et avoir des retours. Néanmoins, c’est une décision pour les propriétaires qui demande réflexions. Il y a de l’enjeu pour eux, est-ce qu’ils louent leur terrain à une personne fiable ? Sont-ils prêts à s’engager eux aussi ?
De plus, il y a des régions où tu passeras pour un extra-terrestre et tu auras une mission de sensibilisation au passage. D’autres où l’effet de ta demande sera l' »attraction », et tu seras face à des propositions peu fiables.
En bref, il faut être rusé et ouvert à de nouvelles options. Ceci-dit, les tiny houses sont en plein essor, donc les gens sont de moins en moins surpris. Tu feras de jolies rencontres et auras de nombreuses opportunités.
Mon retour d’expérience
La première fois, j’ai mis 2 mois à trouver mon terrain, alors que j’ai reçu des centaines de propositions. je souhaitais un terrain avec un activité agricole ou associative proche, mais sans me fermer au reste. Beaucoup de rendez-vous pour des terrains qui n’étaient pas adéquats pour accueillir une tiny house, beaucoup de « oui » au premier message et plus rien par la suite. Toutes les personnes dans cette situation ont des expériences différentes. C’était inédit, je l’ai vécu comme un challenge, avec en bonus de superbes rencontres.
J’ai utilisé toutes les méthodes citées, le combo post Facebook dans le groupe de la ville et aller démarcher en personne a été le plus efficace. J’arrivais dans une région qui m’étais inconnue. Pour les trois terrains pour lesquels j’hésitais, je les avais repéré sur Maps.
- L’un je mettais présenté avec une lettre, j’avais été très bien reçue.
- L’autre était référencé, donc par téléphone on avait convenu des rendez-vous.
- Pour celui choisi, je distribuais des flyers au marché, accompagnée d’un ami. On a croisé une de ses connaissances, évidemment je parle de ma recherche. Coup de chance, il me parle des propriétaire de ce terrain qui m’avait tapé dans l’oeil mais pour lequel je n’avais pas de contact. Deuxème coup de chance, ils étaient assis au stand de café, forcément, ils me les présentent. Ils avaient vu mon post Facebook en avait discuté entre eux de manière anecdotique mais ne m’avaient pas contacté pour autant, d’où l’interêt de combiner plusieurs méthodes.
Evidemment, tous ces conseils valent pour des secteurs plutôt ruraux. La commune où j’ai prospecté est de 25 000 habitants et c’est un département très rural donc le bouche à oreille est très efficace.
Conclusion
Tu te doutes, les personnes qui vivent en tiny house, agissent généralement de manière informelle et ne sont pas toujours alignées à la législation. Je tire l’attention là-dessus, ça fait partie des sujets à évoquer au plus tôt avec les potentiels propriétaires du terrain. Les options sont, soit de se cacher (aux risques et périls), soit de bénéficier de la tolérence de la collectivité soit de déclarer en bonne et due forme ton installation. Tout dépendra de la taille de la commune, de leur couleur politique et du voisinage.
Je te laisse lire les critères d’un terrain idéal pour accueillir une tiny house. Il vient compléter celui-ci et te permet d’avoir toutes les clés pour engager les démarches de recherce et savoir ce dont tu as besoin.