Existe-t-il une routine systématique pour toutes ces personnes qui mènent des projets chronophages ? La réponse : NON. Ce projet a conditionné mon rythme de vie en effet, mais ne l’a pas rendu rigide pour autant. Je vais te raconter comment se déroulent mes journées de travail et pourquoi nous adoptons tous des rythmes différents.
Le déroulé de mes journées :
Je n’ai pas de routine qui me maintient dans le droit chemin. J’organise mes journées au préalable en fonction des tâches, de mon environnement, de mon état physique et moral.
Les tâches, c’est ce qu’il y a à faire pour la construction (de la gestion de projet ou du bricolage).
Comme je ne vis pas seule et que mon projet ne dépend pas que de moi, je m’adapte à mon environnement (mon père qui a besoin des outils, des invités…).
Mon état physique et moral, c’est simplement ce que dit mon état de fatigue, évidemment je ne force pas à respecter une journée type au risque de mal travailler.
Sauf aléas de la vie, mes objectifs fixés la veille restent tels quels le jour J.
Je rentre de l’internat le vendredi soir, je prépare alors le poste de travail, je mets les batteries à charger. J’apprête l’entrepôt pour le samedi si je prévois de bricoler.
Dans le cas où l’on prévoit d’aller faire des courses pour la tiny house le samedi matin, je vais aller vérifier dans l’entrepôt s’il y a des choses à acheter, vider le camion si nécessaire, faire la liste de courses, comparer les prix…
Si rien ne m’empêche d’avancer, je suis debout vers 7 h 30, ou pour aller bricoler, ou pour me consacrer à la gestion de projet (veille, plan financier…).
Je préfère largement être matinale en hiver. La nuit tombe tôt et qu’il fait froid. Tandis que l’été, travailler tardivement reste agréable.
Et sinon, qu’est-ce qui me met en condition pour bien commencer la journée ? Une bonne douche et un café, ça, sans aucun doute. Je suis plutôt rapide et efficace pour démarrer.
Une fois sur les starting-blocks, je mets de la musique si la tâche est répétitive (bardage, pose du sol, peinture…). Pour ce qui demande des calculs, j’ai besoin que ce soit le calme plat.
La matinée se déroule, avec plus ou moins de rebondissements. On mange ensemble avec mon père. On s’échange des coups de main s’il travaille de son côté.
Évidemment, je ne fais pas la sieste (les enfants la détestent, c’est bien connu). Alors après un déjeuner rapide, café et je m’y remets.
Le soir, j’arrête quand je le sens. Si la fatigue commence à se faire ressentir, que je commence à perdre en rigueur et concentration, je préfère arrêter. Je gère plutôt les tâches annexes du projet qui ne mettent pas en jeu ma sécurité ou celle de la construction. Sinon, je range, je prépare le lendemain si le bricolage est prévu, puis direction voir les copains, ou me reposer.
Le soir ou entre midi et deux, j’en profite pour m’occuper au minimum de la logistique quotidienne (linge, ménage…). En effet, les journées ressemblent souvent à Tiny, manger, dodo. Ça, c’est mon côté focus et déterminée. Je mets les distractions au plus loin durant la journée, et je vis pour mon projet et moi.
Pourquoi il n’y a pas un unique rythme pour être efficace ?
Notre rapport au temps
Certains d’entre nous sont pressés par le temps et auront cette pression permanente qu’impose la date limite de fin.
Certains sont efficaces en étant plutôt relaxées, feront plusieurs pauses ou préfèreront se divertir un peu durant la journée. D’autres ont besoin d’être acharné à la tâche sur une période continue pour être efficace.
Ce qui conditionne ton rythme de travail
- La nature du projet,
- le lieu de travail,
- les moyens matériels et financiers,
- l’environnement.
Je pense utile de se connaître et de connaître ses forces et faiblesses avant d’engager un projet assez lourd. Il faut pouvoir trouver la méthode de travail qui nous correspond.
Intellectuellement comme physiquement, construire une tiny house sur son temps libre, ça puise énormément d’énergie. Mais selon moi, c’est une bonne énergie, donc les piles sont vite rechargées pour continuer de faire évoluer le projet.
Petits messages personnalisés pour terminer sur la journée type inexistante :
- Si tu perds la motivation le matin, que tu ne te réjouis pas à l’idée d’avancer ton projet, ce n’est pas normal ! Il y a des hauts et des bas, c’est évident. Cependant, perdre le plaisir à cause de notre rapport au temps, à l’argent ou que sais-je, c’est dommage. Parfois changer de méthodologie, de rythme, de choix au cours du projet peu améliorer la vision qu’on en a.
- Un projet d’autoconstruction est plein de rebondissements, instable, parfois frustrant, mais c’est une vraie fierté de pouvoir aller au bout de ses objectifs.
Si tu veux échanger sur ce retour d’expérience, tu peux m’écrire ou dans les commentaires.