Mener un projet en parallèle de son activité professionnelle ou scolaire, c’est possible ? Les tâches quotidiennes, les aléas et les obligations remplissent déjà nos journées. Ajouter un gros projet dans son quotidien me semblait incompatible, d’autant plus lorsqu’il y a une date limite de fin.
Pourtant, de nombreuses personnes ont réussi ce challenge. Alors, j’ai tenté, j’ai construit une tiny house en parallèle des années du bac. Finalement, tout est question d’organisation, et de choix.
Le but est de te montrer que différents modes de vie, différentes formes de résilience sont compatibles avec la possibilité de mener des projets.
Je vais te raconter comment j’ai tout concilié pour ne pas me sentir submergée. Premièrement, je vais t’exposer le contexte. Ensuite, je vais te montrer ce qui a changé dans mon rythme de vie. On terminera sur mon point de vue à propos de ce terme “concilier”.
Entre projet personnel, la scolarité, les potes et la famille…
L’autoconstruction a duré 2 ans et demi, avec 1 an d’étude du projet et 1 an et demi d’autoconstruction pendant les week-ends et vacances. La semaine, j’étais à l’internat. La semaine, j’avançais sur :
- la conception des plans,
- les idées,
- la documentation,
- la préparation de commande,
- l’anticipation des prochaines tâches,
- réussir mon bac.
Je suis très sociable et j’ai toujours envie de faire 1000 choses, il m’a alors fallu être organisée, et optimiser mon temps pour avoir la moindre charge mentale.
Forcément, plus il y a de temps pour un projet, moins il y a de pression et donc de sacrifice à faire. 1 an et demi de construction, ce n’est pas énorme. Néanmoins, j’ai trouvé un compromis pour finir à temps et profiter de mon environnement. J’ai seulement diminué la fréquence des loisirs. Je m’explique :
Premièrement, pour avoir un maximum de temps consacré à l’autoconstruction le week-end, je faisais tous mes devoirs la semaine.
Pendant l’avancement de la tiny house, je travaillais de manière efficace. Je suis plutôt du style à me concentrer sans voir les heures passer ni même faire de pauses.
Ensuite, j’ai pris des vacances lorsque j’ai eu des opportunités de voyager. Quoi qu’il en soit, c’est difficile de travailler sur la tiny house en pleine canicule !
Concernant le sport, j’ai modéré la fréquence. Je suis passé de trois fois, à une fois par semaine.
Et puis les potes quand même ! Je ne les ai pas abandonnés. J’ai grandement réduit les soirées et sorties, mais je ne ratais jamais les évènements importants ni d’entretenir les relations.
J’ai travaillé ponctuellement pour financer ce projet, lors des week-ends ou je ne pouvais pas bricoler, et en soirées pour des extras.
Évidemment, je prenais le temps qu’il fallait pour les aléas de la vie, en acceptant l’imprévu.
Enfin, j’ai répondu présente aux rencontres de famille. C’est ce qui me tient le plus à cœur, même si en entendant certaines discussions, j’imaginais ce moment plus agréable, en train de bricoler avec un fond de musique.
J’admets qu’en réalité, je n’ai pas ouvert un livre de l’année et demie de construction, alors que je suis une grande lectrice.
Aussi, comme c’était pour moi secondaire, je n’ai pas regardé une série ni film et j’ai arrêté les activités manuelles qui alimentent normalement les moments de détente ou d’ennui.
Mon point de vue :
Tout dépend des priorités, de notre personnalité, il faut aller à son rythme, se donner du temps quand on en ressent le besoin. Créer un manque insupportable n’est pas recommandé au risque de perdre le plaisir de son projet.
J’ai souvent dit “je n’ai pas le temps” pour rester focus sur la construction. Mais la vérité ressemble à “je ne souhaite pas me donner le temps”.
L’idée, c’est tout de même de finir les travaux sans être déçu de s’être éloigné de son environnement. D’où l’intérêt de savoir trouver le juste milieu. D’où l’importance de se connaître pour savoir où il se situe.
Cependant, le “Ras-le-bol”, le sentiment d’incompétence, ou la fatigue peuvent être de passage. Pour les surmonter, il m’a fallu déjà faire une pause, me rappeler pourquoi ce projet. Visualiser les avantages à longs termes permet de garder la patate dans les périodes plus difficiles.
Comme la semaine mes mains ne servait qu’à écrire et mon cerveau à suivre le système scolaire, j’adorais l’idée de pouvoir me livrer à quelques chose de concret et pour moi, durant mon temps libre.
Pour finir sur ce sujet, j’aimerais te dire que mener un projet, c’est accessible à tous, tout est question de gestion de temps et de gestion de projet. L’un ne va pas sans l’autre, si tu sais comment te positionner entre la date de fin de projet, entre les loisirs, et tes obligations, tu peux être sûr d’être capable de tout concilier avec un sentiment de complétude.