Une construction réussie, c’est un travail polyvalent et rigoureux, d’amont jusqu’en aval.
Être à l’atelier, voir l’avancement, c’est très gratifiant. Néanmoins, prendre en main son projet de A à Z, nécessite aussi des tâches annexes que je te liste pour faciliter la mise en œuvre du projet.
Sommaire
- Tout savoir sur les tiny houses
- Apprendre à construire
- Connaitre la législation et les normes
- Approvisionner
- Suivre les dépenses
- Suivre le poids
- Dessiner des plans
- Conclusion
Tout savoir sur les tiny houses :
Une tiny house dans les grandes lignes, c’est une maison qui roule. Il faut ensuite prendre connaissance de ce que ça signifie en matière de législation, de conception, de mode de vie.
Pour cela, tu peux faire de la veille documentaire à partir de :
Avoir appris un maximum de choses en amont te permet de faire une bonne évaluation de la faisabilité du projet, d’éviter les surprises et le manque de moyens pour réagir.
Cette tâche est la plus chronophage précédant le démarrage du chantier, quelques mois, elle t’apporte toute la théorie. Quelques sujets que tu pourrais explorer pour tes recherches :
- les lois d’installation,
- Les limites de poids et dimensions d’une tiny house,
- Les matériaux,
- les normes de constructions,
- le déplacement,
- les modes de consommations…
Apprendre à construire :
Si tu te lances dans l’auto-construction sans expérience préalable, tu t’engages à apprendre sur le tas. Cependant, ta tiny house, c’est ta future maison, pas ton cobaye. Donc avant la construction, je te conseille vivement de te plonger dans la théorie et de t’entraîner sur des fabrications simples, ne serait-ce que pour savoir visser correctement.
Le savoir des plus compétents est toujours bon à prendre, car leurs expériences pourraient te servir dans les procédés et l’anticipation.
Pour apprendre, tu as plusieurs moyens. Tu peux te rapprocher d‘associations, de centres de formation, échanger avec des autoconstructeurs, et immanquablement, passer du temps sur youtube, lire des articles.
Construire une tiny house irréprochable, c’est être architecte, plombier, électricien, menuisier, soudeur, décorateur d’intérieur, chauffeur poids-lourd… Compliqué non ? Tu peux toujours devenir au minimum apte sur tous les domaines appliqués avant de pouvoir te lancer, sinon tu peux toujours faire partiellement sous-traiter.
Connaître les législations, les normes et le standard :
Législation :
Pour vivre en tiny house, il faut connaître la législation, quelque peu particulière. Ça te permet de pouvoir la respecter, ou être un pirate. La législation concerne le poids, les dimensions, l’installation, le déplacement, l’autonomie…
Tu trouveras pleins d’informations sur la législation sur le site du service public. On y trouve l’interprétation des textes de loi Légifrance adaptés au grand public :
Normes :
Construire une tiny house aux normes, c’est être bien assuré et pouvoir la revendre un jour. Respecter les normes sécurise ta tiny house et est un gage de qualité.
Les normes les plus importantes sont celles concernant l’électricité, l’installation d’un poêle à bois. Ce sont celles qui, non respectées, impliquent un danger. Le recours à une norme devient obligatoire si elle est imposée par un texte règlementaire.
La marchandise achetée de l’industrie, est déjà aux normes. Elles sont notées sur la fiche technique ou le packaging “NF… – … Mois XXXX”.
Mais aussi, pour que ta tiny house soit un produit fini aux normes, il convient de suivre les étapes de fabrications communes. Par exemple, comment installer un tableau électrique, ou bien pour respecter la distance entre une arrivée d’eau et la prise, et bien d’autres normes à considérer.
Finalement, les appliquer devient complètement naturelle et automatique avec l’expérience.
Standard :
Construire une tiny house, c’est vouloir adapter un maximum pour optimiser l’espace et être en adéquation avec nos besoins. Cela peut concerner, des dimensions, des matériaux, ou encore des techniques de fabrication. Le challenge, c’est de savoir quand, comment, à quelle hauteur on peut les détourner.
Un exemple pour illustrer :
Les plans de travail prêts à poser mesurent 60 cm de profondeur. Pourquoi ? Pour y loger, la plaque de cuisson, l’évier, un lave-vaisselle et le reste.
Est-ce que je peux réduire mon plan de travail de quelques centimètres de profondeur ? Oui, tant qu’il y a assez d’espace pour fixer la crédence et insérer la place de cuisson, pour que le petit frigo loge…
On a compris la démarche pour créer hors standard. En bref, on a juste les bonnes questions à se poser : Pourquoi ce standard ? Dans quelles mesures je peux faire différemment ?
En anticipant, tu peux savoir si tu dois respecter les méthodes standards ou non. Pour les connaître, il suffit basiquement de se renseigner sur internet (“taille standard de …” ou “quels matériaux utiliser pour…”).
Respecter les méthodes standards, c’est comme respecter une norme avec un enjeu plus pratico-pratique que de sécurité.
Approvisionner :
Approvisionner, c’est bien plus que seulement acheter. C’est rechercher, comparer et trouver les disponibilités. Savoir avant de se rendre dans un magasin le produit que l’on veut permet de gagner un temps considérable.
Comparer implique de regarder :
- Les fonctionnalités entre deux articles différents, mais qui répondent à un même besoin,
- Les fonctionnalités entre deux articles similaires, mais de marques différentes,
- Les prix proposés et trouver le meilleur rapport qualité-prix.
L’objectif est d’avoir toutes les fournitures nécessaires pour continuer la construction avec fluidité. Anticiper les approvisionnements, et les organiser par grosses sessions, c’est optimiser ton temps et économiser de l’argent.
Avec ces conseils, tu partageras certainement cette satisfaction d’avoir rayé tous les éléments de la liste de course.
Suivre les dépenses :
Tout d’abord, maîtriser la gestion de projet et avoir un retour d’expérience, c’est suivre les dépenses du projet. Tu pourras savoir si tu respectes ton budget, et pouvoir stratégiquement économiser ici, te faire plus plaisir ailleurs.
Un tableur Excel c’est pratique, car automatisé, mais si t’es de l’équipe papier, aucun problème !
Ensuite, pour t’organiser, je te conseille de le faire dès que tu fais un achat. À chaque fois, 5 minutes valent mieux que quelques sessions de 2h, démotivantes, avec une pile de factures et des souvenirs lointains.
Suivre le poids :
Similairement au suivi des dépenses, maîtriser la gestion du poids sur la remorque est important. Voire plus encore, la surprise de dépasser les 3,5 tonnes retire toute la mobilité de ta tiny house.
Entre la législation qui autorise un dépassement de 5% du PTAC et tes affaires personnelles, le suivi du poids n’est pas au gramme près. Tu peux l’effectuer à l’aide d’un tableau Excel, d’un carnet de suivi et même vérifier quelques fois en coopérative agricole si la théorie concorde avec la réalité.
Soulignons que ça permet d’être très serein et certain de pouvoir la déplacer !
Dessiner des plans :
L’avantage d’une tiny house, c’est que sa conception ne doit pas faire obligatoirement l’objet d’un travail d’architecte, étant donné que sa surface est inférieure à 150 m².
Néanmoins, il faut toujours dessiner les plans pour ta tiny house. Ils permettent de prévisualiser les étapes de construction, de fluidifier le travail, de pouvoir rebondir sur une idée avant que ce ne soit trop tard.
C’est d’autant plus important que la structure de la tiny house doit tenir dans le temps, supporter le déplacement et les intempéries.
Premièrement, il faut faire des croquis, dessiner des plans à la main, que ce soit pour la structure globale ou tes meubles, pour s’imprégner du projet.
Ensuite, il te faut préciser ce travail préparatoire sur un logiciel spécialisé type Solidworks ou Sketchup. Faire de la modélisation 3D te permet d’avoir une précision supérieure. Tu auras seulement à suivre les données du plan et le résultat sera le même entre le réel et le théorique.
Si tu n’as pas les ressources pour faire des plans sur logiciel toi-même, tu peux faire sous-traiter ou te former.
Voilà, le reflet d’une autoconstruction. Qu’on soit débutant ou expérimenté en autoconstruction, on doit être polyvalent et surtout bon partout. Le conseil principal quand on part de 0 pour réussir son projet d’autoconstruction, c’est de bien s’entourer et de pousser la réflexion au maximum.